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Comment la méditation peut-elle nous transformer ?

S'asseoir pour ne rien faire, au cœur du tumulte de nos vies débordées, pourrait être perçu comme une perte de temps. Il s'agit pourtant d'un acte profond qui révolutionne notre rapport au monde et à nous-mêmes. Voici 5 des nombreux bienfaits de la méditation que j'ai pu personnellement éprouver.



1. Changer mon rapport au temps



L'une des choses les plus spectaculaires que j'ai pu observer lorsque j'ai commencé à méditer il y a une dizaine d'années, c'est la manière dont ma perception du temps a brusquement changé. Moi qui suis tellement impatiente et qui voudrais avoir fini les choses avant même de les avoir commencées, je me suis soudain surprise à moins me presser. Je me suis mise à apprécier de faire les choses plus posément, à mon rythme, sans précipitation.


Et l'incroyable effet a été de constater que cela me rendait plus précise, plus concentrée, moins dispersée, donc plus efficace. J'allais plus droit au but. Je me perdais moins dans des réflexions parasites et des actions éparpillées.


Et finalement cela me permettait de terminer plus vite ce que j'avais à faire ! Paradoxal mais redoutable !


Prendre son temps fait gagner du temps !



2. Prendre de la distance par rapport à mes pensées



La deuxième chose fabuleuse que j'ai découverte avec la méditation c'est à quel point les pensées sont inconstantes, changeantes et finalement assez éloignées de la réalité. En les observant de près, tout méditant réalise que ses pensées sont un récit intérieur, une élaboration tissée d'une grande part d'imaginaire et de suppositions infondées, une fiction aux apparences de réalité. Ainsi, bien souvent, nos pensées nous trompent. En tant qu'êtres humains, il nous est impossible de nous arrêter de penser. Mais la méditation permet de prendre du recul, de moins se laisser happer par l'illusion de ce cinéma intérieur.


En méditant j'ai appris peu à peu à accorder moins d'importance à ces constructions mentales qui s'élaborent en permanence dans ma tête. Et cela me rend plus disponible à la réalité.



3. M'ouvrir au monde et à sa poésie



La troisième chose que j'ai pu remarquer en méditant c'est à quel point j'étais la plupart du temps fermée au monde en restant focalisée sur mes pensées et mes préoccupations. Cela me coupait de toute la magie du réel, pourtant si vaste, que je percevais uniquement quand mon esprit se détendait. C'était comme si je portais la majorité du temps des œillères, qui limitaient mon champ de vision et de perception.


Méditer m'a permis de renouer avec un regard plus vaste et curieux sur le monde, ce regard d'enfant que j'avais conservé en partie mais trop souvent laissé de côté.


En portant une plus grande attention à mes perceptions et sensations, j'entre en relation avec les êtres et les choses qui m'entourent. Je me relie à la poésie délicate du quotidien et à la vitalité changeante de la nature. Chaque espace devient un vaste univers d'une infini richesse quand j'ouvre mon regard de cette manière. Le monde devient alors réellement merveilleux !



4. Accueillir mes émotions



En tant qu'hypersensible, il m'est arrivé d'être souvent prise dans des montagnes russes émotionnelles. C'est éprouvant et parfois même effrayant. On voudrait pouvoir arrêter la machine, descendre du manège infernal. Mais tout comme les pensées, les émotions sont indomptables et il est totalement vain d'essayer de les contrôler. Tout mouvement de panique ou de lutte accentue au contraire leur mouvement.


La méditation m'a enseigné comment observer et écouter mes émotions avec bienveillance et curiosité, sans les juger ni les rejeter. L'effet magique de cette approche est que l'émotion reconnue cesse de hurler pour se faire entendre et s'attenue doucement jusqu'à parfois disparaître totalement.



5. Faire la paix avec moi-même



La chose la plus difficile au monde à accepter c'est sans doute soi-même. Comme presque tout être humain, je dois porter le poids de mon ego insatisfait, qui voudrait que je sois parfaite, courageuse, toujours à l'aise dans mes relations, talentueuse, belle, généreuse, humble, spirituelle, aimée de tous, et la liste est encore longue... Évidemment j'ai bien conscience que c'est impossible, mais le fait de le savoir ne résout pas le problème.


En revanche, la méditation me permet, par un mouvement de recul par rapport aux pensées, d'identifier, derrière toutes ces injonctions à la perfection, les angoisses et agitations de mon ego.


Et au lieu de le blâmer ou de me rebeller contre lui (ce qui ne ferait que le renforcer) je peux sincèrement essayer de comprendre ses inquiétudes, sa peur. Comme pour les émotions, un ego écouté et compris s'apaise et finit par se taire.


C'est alors, que je peux rentrer en contact avec mon être profond, sentir sa dignité, le rencontrer vraiment et l'aimer sincèrement.



D'où ça vient ?


Au cours de notre enfance, nous nous forgeons un ensemble de règles et de croyances sur ce qui est autorisé ou interdit au point de vue émotionnel. Cela se met en place au gré de notre éducation, selon ce qui nous est dit ou passé sous silence et en imitation ou opposition au comportement des adultes que nous prenons comme modèles.


Ainsi, dans certaines familles la colère est bannie, considérée comme dangereuse, ou elle est réservée à certaines personnes. Dans d'autres familles, c'est la tristesse qui est considérée comme intolérable ou méprisable. Elle peut être perçue comme un signe de faiblesse ou comme une maladie contagieuse. On culpabilise l'enfant qui pleure par exemple, en disant qu'il fait de la peine à ses parents, ou on se moque de lui, ou on dit au petit garçon que ce sont les filles qui pleurent. Dans tous les cas, l'inconscient de l'enfant enregistre cette interdiction comme une information de première importance. Ainsi, devenu adulte, il continuera à s'y plier en évitant scrupuleusement cette émotion.


Comment ça marche ?


A la place de l'émotion interdite, l'inconscient va convoquer une autre émotion, autorisée selon le code de conduite familial. Souvent, selon les interdictions et les permissions, la tristesse sera remplacée par de la colère (ou de la fatigue), la colère par de la tristesse ou de la peur, la peur par de la colère ou de la tristesse. Dans certaines familles touchées par des drames, la joie peut être une émotion interdite. Elle est remplacée par exemple par de la honte, de l'amertume, du mépris.


La personne qui vit le racket n'en a absolument pas conscience. Par exemple elle croit réellement être très en colère contre son enfant alors qu'en réalité elle a peur pour lui. Ou bien elle va sombrer dans une tristesse profonde au lieu de s'autoriser à ressentir de la colère contre celui qui l'a trahie.


En quoi est-ce un problème ?


C'est un problème dans la mesure où les émotions sont des informations précieuses pour adapter nos comportements et répondre correctement à nos besoins. Si nous sommes tristes au lieu d'être en colère, nous ne pourrons pas tenter de rétablir la justice. Si nous nous mettons en colère au lieu de ressentir notre peur, nous ne communiquons pas le bon message à notre enfant. Il croit que nous ne l'aimons pas alors que c'est le contraire. Si nous avons honte ou ressentons du mépris au lieu nous autoriser à vivre la joie, nous fermons la porte au bonheur.


Alors que faire ?


Le premier pas concernant le racket émotionnel est la prise de conscience, qui peut être favorisée par un travail avec un thérapeute. Ensuite, lorsque l'on a identifié son type de racket, on peut y prêter attention lorsqu'il s'active et apprendre à reconnaître la vraie émotion qui se cache derrière. Et enfin, sachant écouter son émotion, on apprend à l'accepter et à y répondre par des actes appropriés.


Juliette Chalard-Deschamps, psychopraticienne

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